L’affaire Médiator a fait beaucoup de tort au système de santé, on aurait aussi pu penser qu’elle endommagerait la confiance que porte les Français aux professionnels de santé. C’est pourtant le contraire qui est mis en avant par l’observatoire 2012 sur le rapport des Français au médicament, mené par le LEEM et l’institut IPSOS. En effet cette enquête révèle qu’une très large majorité de patients ont gardé leur confiance dans les traitements prescrits par les médecins et dispensés par les pharmaciens.

84 % des personnes interrogées affirment avoir confiance dans les spécialités commercialisées, une proportion qui augmente de 2 points par rapport à l’année précédente. Le taux de confiance est encore plus fort lorsque les patients sont interrogés sur les traitements qu’ils prennent, il atteint les 94 %. Cette confiance n’est pas innée, les patients ont confiance dans les médicaments car ils sont efficaces pour 44 % des interrogés.

Et le pharmacien dans tout ça ? Ils se positionnent au 3e rang des sources d’information pour les patients. Car 8 patients sur 10 déclarent chercher des informations supplémentaires, particulièrement sur les effets indésirables, et c’est d’abord vers la notice et Internet qu’ils se tournent en quête d’information avant de penser au pharmacien d’officine.

De l’autre côté du comptoir, les équipes officinales observent, depuis plusieurs mois, un changement de comportement. Les patients/clients sont plus exigeants et surtout s’informent avant de se rendre à la pharmacie. Ils sont donc de plus en plus demandeurs d’informations pointues car ils sont avertis. « Nos patients sont de plus en plus exigeants, je souhaite désormais pour mon équipe des formations de qualité et très poussées pour pouvoir au comptoir, répondre à leur demande car parfois on se retrouve sans argument», confie un titulaire installé à Dijon. Le pharmacien et son équipe sont donc de plus en plus en attente de la part du délégué, principal vecteur de formation à l’officine.