B.C. Après avoir intégré plusieurs laboratoires pharmaceutiques où l’autonomie et le pouvoir décisionnaire étaient mis au ban, nous avons ambitionné ma femme et moi de nous lancer dans l’aventure et de gérer notre propre affaire. L’opportunité s’est présentée il y a 2 ans, lorsque la Pharmacie du Panache à Nice était à céder.
Notre expérience dans l’industrie s’est révélée être un atout considérable pour gérer une officine car elle nous a permis d’acquérir rigueur et maitrise des techniques de management et de développer nos capacités relationnelles…
Aujourd’hui, à la fois chef d’entreprise et acteur de santé publique, nous sommes entièrement satisfaits de notre choix. Le paysage officinal est peut être incertain et  beaucoup craignent des déconvenues, mais nous sommes optimistes même si nous devons nous battre pour réaffirmer notre compétence.
 

B.C. Je pense que la limite de développement qualitatif et quantitatif d’une officine peut être facilement atteinte en  2 ans. Avoir de nouveaux projets est primordial c’est pourquoi nous espérons pouvoir investir dans une structure plus grande pour offrir plus de services à nos clients. Aujourd’hui nous proposons déjà des animations qualitatives telles que le dépistage de l’asthme et de la BPCO : un moyen de fidéliser la clientèle et de valoriser l'image de l’officine.




LA PAROLE À :                                                                                      

Medhi Djilani, Pharmacien titulaire, à L’Ile d’Oléron. Lui écrire

ZS. Pourquoi avez-vous choisi de vous tourner vers l’officine ?

M.D. Mon choix de l’officine s’explique plus par une opportunité d’achat qui était à saisir que par une lassitude de l’industrie pharmaceutique. Je n’ai quasi aucun regret si ce n’est celui de ne plus travailler au sein d’une grande entreprise et de ne pouvoir côtoyer de nombreux collègues dont certains sont d’ailleurs restés des amis. Aujourd’hui, j’aime la  réelle polyvalence du métier d’officinal qui conjugue quotidiennement « entrepreunariat » et « relation  avec les patients ».
Mon expérience de l’industrie me permet d’avoir une vision plus large et d’entreprendre des actions que je n’aurais peut être pas pensé ou osé mener. Elle m’aide aussi énormément dans la gestion de l’officine (négociations commerciales, mise en place de procédures écrites, analyse des chiffres sont largement simplifiées…).   

ZS. Quels sont vos projets d’avenir ?

M.D. Dans un contexte économique complexe et face à une libéralisation croissante, je crois tout de même à l’évolution positive du rôle du pharmacien avec un recentrage de ses principales missions sur son cœur de métier. Dans cette optique, nous réfléchissons à la mise en place de nouveaux services centrés sur le patient lui-même : outils d’aide à l’observance, proposition de consultations pharmaceutiques notamment pour les patients diabétiques… Enfin pour une prise en charge optimale du patient, la relation avec les autres professionnels de santé est primordiale.

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